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Une équipe de recherche établit un lien entre consommation précoce de cannabis et problèmes de santé

Des chercheurs ont constaté que les personnes qui ont commencé à consommer régulièrement du cannabis avant l’âge de 15 ans étaient plus susceptibles d’avoir des problèmes de dépression, d’anxiété et de santé physique et des idées suicidaires à l’âge adulte
Image par Getty Images.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 28 October 2025

Selon une étude menée à l’Université ºÚÁÏÉç, les adolescents qui consomment précocement et fréquemment du cannabis sont plus susceptibles d’avoir besoin de soins de santé physique et mentale à l’âge adulte.

montre que les personnes qui ont commencé à consommer du cannabis avant l’âge de 15 ans et qui ont continué à en consommer quotidiennement ou presque quotidiennement sont plus susceptibles d’avoir besoin de soins pour dépression, anxiété, idées suicidaires, blessures et problèmes de santé, comme des troubles respiratoires. En revanche, l’étude montre que les personnes qui ont commencé à consommer après l’âge de 15 ans présenteraient davantage de problèmes de santé, mais uniquement sur le plan physique.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð ne permet pas d’interpréter ces associations, mais les chercheurs soulignent que différentes raisons peuvent en expliquer les résultats.

« Les jeunes de moins de 15 ans sont dans une période de développement cognitif intense, ce qui peut rehausser les effets du cannabis sur leur santé mentale », explique Massimiliano Orri, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université ºÚÁÏÉç, clinicien-chercheur au Centre de recherche Douglas et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en prévention du suicide.

Le Pr Orri précise que le lien est complexe : certaines personnes consomment du cannabis pour faire face à des problèmes existants. En revanche, chez d’autres personnes, la consommation peut jouer un rôle dans l’apparition de nouveaux problèmes.

« Le cannabis peut également altérer la capacité d’attention et les fonctions cognitives, ce qui peut en retour augmenter le risque d’accidents causant des blessures », précise-t-il.

Une première étude qui associe consommation de cannabis et soins de santé

S’appuyant sur des données de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, les chercheurs ont suivi la consommation de cannabis d’une large cohorte d’enfants âgés de 12 à 17 ans et l’ont mise en relation avec les soins de santé reçus jusqu’à 23 ans, en prenant en compte un large éventail de facteurs en début de vie, tels que l’environnement où les sujets ont grandi et la fréquence à laquelle ils ont eu recours à des soins de santé.

« Même en considérant plusieurs facteurs de risque préexistants à la consommation de cannabis, nous avons constaté un risque accru de recours aux services de santé pour des problèmes mentaux et physiques chez les jeunes qui ont commencé à consommer du cannabis à un âge précoce, rapporte Pablo Martínez, chercheur postdoctoral à l’Université ºÚÁÏÉç. Cela donne à penser que la consommation de cannabis prise isolément pourrait être en cause dans le développement de problèmes de santé. »

Quand un enfant est-il encore « trop jeune » pour consommer du cannabis?

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð jette un nouvel éclairage sur le débat sur l’âge à partir duquel la consommation de cannabis est moins risquée, et les résultats appuient les recommandations de la santé publique selon lesquelles les jeunes sont appelés à éviter de consommer du cannabis.

Au Québec, l’âge légal pour acheter du cannabis (21 ans) est plus élevé que dans la plupart des autres provinces (19 ans) et qu’au fédéral (18 ans). Les chercheurs précisent cependant qu’au-delà de ce que prévoit la loi, l’évolution de la société et la plus grande accessibilité due à la légalisation peuvent influencer la consommation chez les mineurs.

« Il faut déployer des efforts pour dissuader les plus jeunes de consommer du cannabis, soutient le Pr Orri. Les initiatives de santé publique devraient viser les enfants susceptibles de commencer à consommer précocement et fréquemment; ce sont eux qui bénéficieraient le plus d’interventions cliniques visant à réduire les risques à long terme. »

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L’article « », par Pablo Martínez et coll., a été publié dans la revue JAMA Network Open. Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada.

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